Bring your own device (BYOD)

Personnaliser un apprentissage signifie que l’élève arrive à s’approprier le contenu et s’engage dans l’activité.

Curieuse approche de la "personnalisation".

Il explique qu’en 2012, au début de l’expérimentation, la question se posait entre les élèves ayant des téléphones portables et ceux qui n’en avaient pas. Aujourd’hui, la différence ne se fait plus là mais elle est présente dans la qualité des matériels.

Mince ! Il y aura toujours une fracture numérique !

Loys écrit: Dans "Libé" du 02/05/15...

Je suis littéralement ébahi par vos dons divinatoires, cher Loys...
Le poète est un "voyant", paraît-il ? Seriez-vous rimbaldien ?
Bref, comment faites-vous pour nous dévoiler un article de "Libé" du 2/05/2015, donc trois mois avant sa parution ?...
Chapeau bas !

Oh si vous saviez comme la presse est prévisible sur ce genre de questions...

Bon, Loys, j'ose espérer que vous m'avez déjà pardonné d'avoir ironisé sur votre coquille...
Désolé (c'est faux), mais je résiste difficilement à la saillie verbale (c'est vrai) dès qu'une occasion se présente !

Plus sérieusement, l'anecdote relatée dans l'article de "Libé" témoigne d'une réalité consternante.
Le smartphone est source de distractions, ça tombe sous le bon sens.
Faut-il en arriver à acheter les élèves pour lutter contre ?...
En France, de doctes "bisounours" 2.0 ont trouvé une solution bien meilleure : le BYOD, future panacée, innovante, "of course"!
Ne soyons pas ringards, cessons de lutter contre le "Tsunami numérique" ; au contraire, surfons sur la vague 2.0 au service des appprentissages, "oh yeah" !!!
Ainsi, les futurs élèves 2.0 pourront s'épanouir dans le multitâches : un onglet "Tweetos", un onglet "Fessedebouc", un onglet "Candy Crush", un onglet "GTA" et un onglet pour le machin pseudo-éducatif du prof estampillé TICE et accompagnateur d'apprenants qui ramera pour faire émerger chez eux le désir de développer leurs compétences en module transversal "construction du projet personnel" ou "transition écologique" (voir le projet de réforme du collège, tel qu'il filtre dans la presse, qui prévoit la création de "modules "transversaux" détachés des disciplines... Je n'invente rien, hélas).
J'ai hâte d'être à demain...

Du coup j'ai déplacé ce fil dans le fil ad hoc, celui sur le BYOD dont nous approchons à grand pas (voir posts précédents et notamment la position de recteurs ou de Florence Robine, DGESCO).

JC écrit: Le poète est un "voyant", paraît-il ? Seriez-vous rimbaldien ?

On pourrait dire hugolien plutôt.

Peuple, écoutez le poëte,
Ecoutez le rêveur sacré

Désolé pour le HS.

On a discuté au CA de mon lycée de la possibilité d'autoriser les élèves à prendre leurs cours sur ordi portable ou tablette. Ce n'était pas clairement interdit par le règlement intérieur et il y avait eu des demandes et certains professeurs attendaient une réponse officielle.
Après discussion assez serrée, on a finalement (pour le moment) refusé l'autorisation (ce dont je me réjouis), pour trois raisons
- les risques de détournement de l'objet à des fins de non-pédagogiques ont été déterminants. Si l'élève peut prendre ses cours sur son appareil, voire avoir accès à des ressources (pourquoi pas), il peut aussi s'en servir pour des tas de choses non-pédagogiques, voire dangereuses, immorales et/ou interdites.
- la plus-value pédagogique, en admettant qu'on ait réussi à résoudre les problèmes d'usage ci-dessus (c'est-à-dire en faisant confiance à l'autocontrôle des élèves...) a semblé bien faible. Si on pourrait imaginer de rendre un devoir sur traitement de texte (il y a des inconvénients mais pourquoi pas, après tout, j'écris moi-même de moins en moins à la main... à part mes cours), il n'est pas sûr qu'une prise de notes efficace sur écran soit possible. Mais peut-être s'agit-il là de considérations de vieux schnocks pas nés un smartphone à la main...
- l'expérience a été tentée (sans aucune autorisation, on l'a appris lors du débat...) dans notre section de BTS informatique où il n'était pas idiot, après tout, que les élèves utilisent de façon prioritaire sinon exclusive du matériel info. En fait, et malgré le côté technophile et un rien "lou ravi" qui caractérise les enseignants de cette section, ils ont du arrêter en cours d'année, tant les élèves utilisaient leurs appareils pour faire n'importe quoi... d'autres que suivre le cours. Et ils en réclament dorénavant .l'interdiction pure et simple
Dans mon lycée, pour l'instant, c'est plutôt" let your own device at home...."

Mais attendez-vous à ce que la question soit posée et reposée chaque année... Avec le soutien de syndicats, de cadres, de recteurs et de la DGESCO, la bataille finira bien par être perdue.
Sinon ne cliquez surtout pas ici.

Loys écrit:
Mais attendez-vous à ce que la question soit posée et reposée chaque année... Avec le soutien de syndicats, de cadres, de recteurs et de la DGESCO, la bataille finira bien par être perdue.
Sinon ne cliquez surtout pas ici.

Excellent, j'adore votre lien Loys !
À "troller" à tous les zélotes du BYOD, qu'ils comprennent (s'ils le peuvent, s'ils le veulent) quel est l'Oméga de leur "numérisme à tout prix"...

archeboc écrit:

JC écrit: Le poète est un "voyant", paraît-il ? Seriez-vous rimbaldien ?

On pourrait dire hugolien plutôt.

Peuple, écoutez le poëte,
Ecoutez le rêveur sacré

Désolé pour le HS.

Hugo marche aussi, je vous l'accorde bien volontiers... (D'ailleurs, j'avais oublié ces vers, merci !)
Mais n'oubliez pas la "Lettre du voyant" d'Arthur Rimbaud, adressée à Paul Demeny le 15 mai 1871.
"Je dis qu’il faut être voyant, se faire voyant."
HS aussi, désolé.