Bring your own device (BYOD)

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10 Aoû 2014 09:20 - 10 Aoû 2014 09:30 #11371 par Loys
Dernière édition: 10 Aoû 2014 09:30 par Loys.

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10 Aoû 2014 11:02 - 10 Aoû 2014 16:45 #11373 par Desbois
Réponse de Desbois sur le sujet Bring your own device (BYOD)

Loys écrit: Question aux professeurs de mathématiques en lycée : la restitution organisée de connaissances (ROC) à l'examen peut être facilitée avec ce genre de "calculatrice" ou c'est sans rapport ?
A noter aussi que, pour "les échanges d'informations par l'intermédiaire des fonctions de transmission des calculatrices", on ne peut pas les contrôler..

Les ROC sont évidemment facilitées par les calculatrices, même si les dernières ROC sont intégrées dans des exercices (on considère qu'un candidat est incapable de retenir une démonstration de plus d'une ligne, il faut lui indiquer TOUS les intermédiaires), ce qui réduit un peu la portée de l'aide, sans l'anéantir.
Des bibliothèques existent pour les machines courantes, les élèves n'ont même pas besoin de recopier sur leur matériel les cours (ce qui leur aurait permis de les apprendre au passage...)
Quant aux transmissions entre calculatrices, nous sommes évidemment dans la jungle totale, surtout durant l'année. En examen, les candidats qui se connaissent sont souvent séparés (mais pas toujours...) et la portée des communications entre calculatrices est très limitée.
Désormais, je suis très calme face aux possibilités de fraude durant l'année, je fais attention pour éviter les fraudes trop évidentes mais je n'ai pas de brouilleur ni ne me déplace en permanence entre les rang avec une cage de Faraday portative pour isoler le fraudeur. Toute erreur partagée sur des copies voisines entraîne la division des notes par 2, sans possibilité de discussion, ça calme en général en quelques semaines la plupart des élèves et m'évite de me rendre trop ridicule face à l'impossible.
Une discussion sur neoprofs montre la diversité de opinions sur ce problème, qui fait de nombreuses victimes du bluff technologique même parmi les profs de maths :
www.neoprofs.org/t79854-calculatrice-obl...es-eleves-en-serie-s
Dernière édition: 10 Aoû 2014 16:45 par Desbois.

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23 Aoû 2014 19:16 #11454 par Loys
Dans "20 minutes" du 23/08/14 : "Contrôle parental: «Les enfants ne devraient pas avoir de portable avant le collège» " avec le psychanalyste Mickaël Stora.

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30 Aoû 2014 19:24 - 13 Sep 2014 17:56 #11519 par Loys
Dans "La Presse" (Canada) du 29/08/14 : "Cyberintimidation: petites victimes, gros dégâts"

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Et également : "Cyberbullying Increases As Students Grow Older" (10/09/14)
Dernière édition: 13 Sep 2014 17:56 par Loys.

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09 Oct 2014 12:07 - 09 Oct 2014 12:10 #11976 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Bring your own device (BYOD)
Le BYOD à l'université : cahiers.parisdescartes.fr/byod-avan-la-pedagogie-interactive/
Le modèle est le "reality show" ! :cheers:

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Merci à Rinette.
Dernière édition: 09 Oct 2014 12:10 par Loys.

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13 Oct 2014 14:07 #12022 par Loys
Sur son blog "Après les TBI, la fin des tablettes, le retour de la craie et des claviers ?" par Bruno Devauchelle (12/10/14)

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24 Oct 2014 14:02 #12133 par Loys
Pas tout à fait dans le sujet mais presque : "Des smartphones, ils en ont, alors on les utilise…" par Bruno Devauchelle sur son blog du 22/10/14.

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24 Oct 2014 15:10 - 25 Oct 2014 10:59 #12134 par Loys

Des smartphones, ils en ont, alors on les utilise…

Sous couvert de pragmatisme, une démission éducative. On a l'impression que personne n'a pris la décision d'équiper l'enfant d'un smartphone ou de lui payer un abonnement : c'est naturel, c'est inné chez le "natif du numérique". Rappelons que les élèves disposent de téléphones (et même de smartphones) de plus en plus jeunes : aux Etats-Unis en 2012, un quart des CE1 et plus de la moitié des CM2. Alors "ils en ont"...
A noter qu'on pourrait décliner avec plein d'autres choses en principe interdites à l'école. Ou dans d'autres situations, comme pour un exercice ne nécessitant aucune connexion (c'est-à-dire la plupart des exercices scolaires, à vrai dire) . Mieux : déclinons pour un examen national, déconnecté par principe : "ils en ont, alors on les autorise". :doc:
Sur le même modèle on pourrait refonder la restauration scolaire : les élèves ont de la junk food dans les poches, alors on l'utilise...
Plus grave : en transformant en outil scolaire ce qui peut apparaître comme un renoncement parental, l'institution justifie et légitime ce renoncement, le rendant même nécessaire. :fur

Impressionnant le nombre d’enseignants qui déclarent inviter leurs élèves à utiliser leur téléphone portable (ou plutôt leur smartphone) en classe.

Mais non précisé, ni de quel niveau, ni dans quelle mesure ou dans quel cadre.

Alors que le téléphone mobile est interdit dans la loi » Article L511-5 Créé par LOI n° 2010-788 du 12 juillet 2010 – art. 183 (V) : « Dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges, l’utilisation durant toute activité d’enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur, par un élève, d’un téléphone mobile est interdite. »

La loi ne dit pas que le téléphone est interdit mais que son "utilisation" est interdite. Cette interdiction visant à protéger l'enseignement, difficile d'accuser le professeur qui en permet l'utilisation dans le cadre de son enseignement.

Le site du service public précise cependant que « À l’école et au collège, l’utilisation du téléphone portable pendant les heures de cours est interdite. L’élève ne peut donc pas l’utiliser ni en remplacement de sa calculatrice, ni pour consulter. Il pourra le faire pendant les heures d’interclasse ou de récréation, sauf mention contraire du règlement intérieur. » ( vosdroits.service-public.fr/particuliers/F21316.xhtml consulté le 22 octobre 2014).

Je ne vois pas d'opposition avec la loi. :scratch:

Rappelons ici que pour le lycée, c’est le règlement intérieur qui fait foi.
Ici, à l’inverse de la démarche BYOD (Bring Your Own Device) traduite par AVAN (Apportez vos appareils numérique), il ne s’agit d’inviter les élèves à apporter leur matériel, mais plutôt de constater qu’ils l’amènent, malgré les règlements.

Précisément les règlements ne l'interdisent pas...

Du coup les acronymes proposée ne conviennent pas. Ils Vivent Avec Leurs Appareils Numériques (IVALAN) semble plutôt être le cas.

On a peut-être assez d'acronymes, surtout pour désigner des réalités abstraites comme "appareils numériques". :rirej

Ce fait, qui n’est pas nouveau est cependant une question qui interroge chacun dans sa pratique, mais aussi l’institution académique dans sa globalité.

Le fait qu'ils viennent avec ce qu'ils veulent dans leur cartable ou leur poche n'interroge pas vraiment les pratiques.

On ne peut que constater que nombre d’enseignants enfreignent la loi en faisant utiliser l’appareil photo du téléphone mobile de leurs élèves, encouragés parfois même par des inspecteurs.

Quel est le but de cette insistance sur l'infraction des enseignants ?

A moins que la loi, mais ce n’est pas précisé, limite l’interdiction à la fonction téléphonique. Ou alors que la loi s’applique pour les téléphones mobiles, mais pas pour les smartphones, non indiqués dans une loi qui a déjà plus de quatre années au cours desquelles les choses ont bien changé.

Un smartphone est un "téléphone portable".

Pour le téléphone mobile et smartphone, 90% des 12/17 ans sont équipés en 2013.

:cheers:

Pour les smartphone les équipements changent rapidement puisque on passe de 17 à 39% de la population de plus de 12 ans équipée personnellement en 2013.

C'est tout à fait prévisible compte tenu des abonnements et des appareils à prix cassé depuis 2012.

Cette loi a été édictée suite au Grenelle de l’Environnement et vise à protéger les enfants des ondes.

Non puisque un téléphone non utilisé reçoit et émet des ondes.

Il est vrai que l’on peut penser que seule l’utilisation en locale serait autorisée dans la classe.

A partir de quoi peut-on le penser ?

Quatre types d’utilisations du smartphone se développent au sein des établissements : sécuritaire, communicationnelle, informationnelle, scolaire.

Des "utilisations" ? Mais quelles "utilisations" ? Par l'élève, par l'élève à la demande de son professeur ?
Les quatre "pratiques", on va le voir, sont évidemment mises à égalité, sans que l'une apparaisse plus importante que l'autre. Au passage Bruno Devauchelle oublie d'autres pratiques :

La pratique sécuritaire est celle qui justifie l’interdiction de confiscation puisqu’il s’agit de permettre à l’enfant de prévenir ou d’être prévenu en cas de difficulté.

Je n'ai jamais entendu parler d'une telle "pratique". :shock:
Comprendre qu'il s'agit en fait d'une "pratique" parentale ("permettre à l'enfant"). C'est vrai qu'un élève dans un établissement scolaire ne peut prévenir personne ni être prévenu en cas de "difficulté" (?). L'école, c'est la jungle : on n'est jamais trop prudent.

La pratique communicationnelle est typique de la pré adolescence et de l’adolescence qui apprécie le groupe de pairs et qui souhaite échanger avec eux aussi bien en présence qu’à distance, dans une sorte de continuité relationnelle.

Et en cours, pourquoi pas ? :santa:
Cette fois il s'agit d'une "pratique" des élèves.
C'est vrai que l'échange téléphonique "en présence", c'est une pratique particulièrement justifiée dans le monde moderne. :doc:

La pratique informationnelle est celle qui consiste à conserver des traces sur son smartphone : traces de navigations sur internet...

Car toute navigation est "informationnelle" (au sens noble bien sûr). :doc:

...trace d’activités diverses à l’aide de l’appareil photo, de l’enregistreur. Ainsi certains élèves n’hésitent plus à photographier un tableau, un travail pour ensuite le réutiliser.

Mais toujours des sujets très scolaires. :doc:

La pratique scolaire est celle qui nous amène à cette réflexion.

L'expression "pratique encadrée" aurait été plus pertinente (la pratiquement "informationnelle" peut être scolaire et réciproquement).

En effet c’est la pratique initiée ou proposée par l’enseignant. Elles sont variées et s’articulent en général bien avec une activité ordinaire de la classe à laquelle elles apportent un plus.

Pour le dire autrement elles sont secondaires.

Ce que les équipes redoutent le plus, ce sont les usages clandestins, en particuliers communicationnels.

Effectivement. :devil:
Visiblement des craintes infondées pour Bruno Devauchelle.

Et dans ce domaine il faut distinguer les usages sur temps de classe et les usages hors temps de cours, en CDI/CCC ou, en particulier, en internat.

Tout ce qui est hors cours est hors sujet, à vrai dire.

Dans ce dernier cas, certains responsables ont véritablement élaboré des projets d’usage riches et variés, en réponse à des usages clandestins difficiles, voire impossibles à contrôler.

Et pour cause. Évidemment ces usages sont plus faciles à contrôler quand l'élève ne dispose pas de téléphone portable avec un abonnement : mais ce serait aller contre les pratiques "sécuritaires", "communicationnelles" et "informationnelles" !
Passons. Dans cette logique, les usages "communicationnels" sont donc plus faciles à contrôler... ce qui ne laisse pas d'étonner.

D’ailleurs les témoignages parlent de rapport de confiance avec les jeunes dans le cadre d’un accompagnement dialogué.

L'usage encadré ou l'absence d'usage encadré ne change pas grand chose à ce "rapport de confiance". Le raisonnement est difficile à suivre ici.

Une émission de curiosphère de 2010 montrait ce qu’il en était dans un lycée de Monistrol du Loire. On y relevait la description d’usages clandestins en cours, mais pas d’usage incités. Nous avons donc bien une réelle évolution dans les pratiques.

Sûr que si l'élève n'a plus besoin de dissimuler son téléphone portable, l'usage n'est plus clandestin ! :santa:

Nous passons progressivement à des pratiques intégrées au cours qui semblent d’ailleurs générer une diminution des pratiques clandestines.

On se demande bien sur quoi se fonde une telle affirmation. :shock:
Comprenons bien Bruno Devauchelle : plus l'élève est invité à utilisé son téléphone portable en cours, plus il l'utilise à bon escient. Conclusion : il faut interdire les cours n'invitant pas les élèves à utiliser les téléphones portables. :cheers:

Les pratiques qui se développent dans les classes sont assez riches et variées. Elles sont assez similaires selon que l’on a des smartphones ou des tablettes personnelles ou que l’on confie aux élèves des tablettes.

Ah les "tablettes" désormais : puisque les élèves "en ont, alors on les utilise".
On met donc sur le même plan des équipements fournis par l'école (avec les restrictions inhérentes) et le matériel qui appartient aux élèves, sans aucune restriction.

Voici un aperçu de plusieurs de ces « manières de faire ».
– enrichissement de situations habituelles : recherche de définitions, traductions, références, utilisation de la calculatrice, de la fonction MP3, photos de travaux pour les élèves absents et ensuite déposés sur le cahier de texte numérique ou envoyés par mail.

Ces enrichissement peuvent parfaitement constituer des appauvrissements : ne pas apprendre, ne pas traduire par soi-même, ne pas réduire une équation par soi-même etc.
La nécessité d'être présent en cours devient très relative. :mrgreen:

– Pratiques d’enquêtes ou de recherche d’information, suivi de traitement et présentation (à l’instar de l’exposé)

Supprimons les CDI, dira bientôt la Cour des comptes ! :cheers:

– Traces de l’activité sous forme multimédia, audio, photo, vidéo

A quoi bon prendre des notes ? Il restera toujours des "traces" sur une carte mémoire.

– Créations de contenus – reportages, courts métrage, animations, présentations, frises chronologiques enrichies…

Autant de projets totalement secondaires par rapport à ce qui est attendu à l'école.

– Analyse de situation et problématisation – à partir d’une situation, repérage de moments importants stockés sous forme de vidéo ou de photo donnant ensuite lieu à production et présentation à l’enseignant ou au groupe

:scratch:

– Communication hors la classe – travail en lien avec d’autres classes sous forme de défi, de travail collectif ou collaboratif, entraînement à l’expression orale et à la compréhension, ainsi qu’à l’écrit

On s'entraîne mieux à l'écrit avec un téléphone, c'est sûr. :santa:

On remarque que quelques écueils se dressent pour certains de ces usages :

Mais pas ceux qu'on pourrait croire bien sûr. Le numérique sauvage ou le numérique contre-productif n'existe pas pour Bruno Devauchelle.

en premier lieu lorsqu’Internet est nécessaire, il faut que la connexion soit de bonne qualité (wifi, 4g) et non couteuse pour les élèves;

D'où la nécessité de mettre à la disposition de leurs outils de travail des réseaux de qualité. :doc:

ensuite, il est toujours important de pouvoir projeter le travail des élèves depuis leur appareil. Pour l’instant les solutions techniques sont encore peu standardisées mais elles se développent;

Et encore du matériel à racheter...

Enfin on propose aux usagers de ces smartphones et tablettes de préférer les applications qui travaillent en locale à celle qui exigent des connexions à Internet ou encore les applications en ligne. En effet c’est la connexion qui pose le plus de problèmes de disponibilité et de rayonnements radioélectrique, de plus lorsque l’on utilise le smartphone dans des sorties hors de l’établissement, les connexions sont parfois difficiles à établir.

Comment peut-on travailler dans ces conditions ?!

Désormais, il semble que nous ayons passé un cap. Même si une part de ces activités peuvent sembler illégales, ou tout au moins en bordure des règles, on s’aperçoit qu’il devient urgent de repenser les règles générales mais aussi les règlements intérieur. Faut-il totalement légiférer et encadrer ces pratiques ? Je ne le pense pas. En effet, nous assistons là à l’émergence de pratiques spontanées issues de pratiques sociales qui rencontrent des pratiques scolaires et à ce titre permettent au jeune de comprendre le lien, la continuité, mais aussi les limites des usages en contexte scolaire et en dehors.

On voit mal en quoi des "limites" sont posées quand précisément elles sont retirées... :roll:

Or ces pratiques sont un signe de « bonne santé » du corps enseignant qui, loin des cénacles et autres célébrations de l’innovation ou autre, mettent en oeuvre des pratiques ordinaires (ou pas) qui correspondent à de véritables besoins éducatifs.

Aucun exemple concret n'a été donné de ces "besoins éducatifs". Comprendre que les enseignants qui n'auraient pas recours à ces "pratiques" ne participent pas de cette "bonne santé".

Il nous faut espérer que l’institution saura profiter de ce mouvement pour ne pas le scolariser et ainsi renvoyer ces pratiques à des règles, des normes qui pourraient être ressenties comme venues d’en haut, alors que là, elles émergent réellement de questionnement quotidiens.

Cette crainte est assez amusante : initier les usages, mais surtout ne pas les encadrer. Bizarre pour un pédagogue qui intitule son blog "veille & analyse TICE" puisqu'il s'agit d'une négation des TICE.
Bref, pour résumer, encore un article qui légitimer l'utilisation des téléphones portables en cours. Voir le reste de ce fil ou l'article "Que les SMS essaiment !"
Dernière édition: 25 Oct 2014 10:59 par Loys.

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02 Nov 2014 09:17 - 31 Mar 2018 09:36 #12241 par Loys
A la tête de la Direction générale de l'enseignement scolaire (DGESCO), la "DG 3.0", Florence Robine, a pris parti dans ce débat dans ce "nipcast" de "Nipédu" (novembre 2014 ?)
Florence Robine évoque le "fossé" entre l'école et "ce que vivent les jeunes eux-mêmes" : "ils ne se reconnaissent plus dans ce que l'école leur donne à voir de la société". "C'est non seulement dommage, mais c'est dangereux."

Florence Robine écrit: Il faut former les jeunes aux usages respectueux et responsables du numérique [...] Là aussi l'école a une vraie responsabilité sur ce sujet et ça ne passe pas par le fait d'interdire les smartphones dans les établissements scolaires : pour moi c'est pas ça la bonne réponse. La bonne réponse, elle est qu'au contraire on puisse les utiliser, mais qu'on les utilise en connaissance de cause, pour un bon usage, que ça permette l'accès à la culture et au savoir". [...] J'ai été frappée [...] les enfants des catégories socio-professionnelles les plus défavorisées sont les enfants, les jeunes qui sont le plus équipés en ordi, en smartphones, en tablettes etc. Bien plus que les enfants des catégories socio-professionnelles les plus favorisées [...] On a cantonné les usages de ces formidables outils à ce qui peut être le pire du numérique, parce que ça existe aussi. [...] Les enseignants, et beaucoup le démontrent, n'ont pas à en avoir peur".

Dernière édition: 31 Mar 2018 09:36 par Loys.

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02 Nov 2014 09:43 - 20 Oct 2015 14:22 #12242 par Loys
A noter que les smartphones ne sont pas interdits dans les établissements scolaires et qu'en principe l'école elle-même apporte "l'accès à la culture et au savoir". :shock:

Florence Robine écrit: On a cantonné les usages de ces formidables outils à ce qui peut être le pire du numérique, parce que ça existe aussi.

Avec l'expression "on a cantonné", Florence Robine fait porter la "responsabilité" sur l'école, ce qui ne laisse pas d'étonner... :shock:
Ces objets numériques, dernier avatar de la société de consommation qu'il faudrait donc accepter dans l'école, ne sont certainement pas conçus ni consommés pour une utilisation éducative. Quelle est la responsabilité de l'école à ce sujet ? :fur
Comment de "formidables outils" peuvent-ils permettre "le pire" ? Un manuel est un "outil" scolaire, plus ou moins bon : il ne permet en aucun cas "le pire"... :shock:
La paradoxale inégalité d'équipement selon les catégories socio-professionnelles devrait faire méditer sur le sens de la nouvelle fracture numérique.
Dernière édition: 20 Oct 2015 14:22 par Loys.

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