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La réforme du collège 2016
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Cherchez la logique...- le collège est le maillon faible du système
Depuis l’invention du collège unique par le ministre Haby en 1975, le collège est l’incarnation de la massification de l’enseignement. C’est là que le « gros » des élèves passe, sans tri préalable outre celui de maîtriser les compétences de base censées être acquises en primaire. Sauf que le collège paie lourdement les conséquences du désintérêt des élites administratives et politiques pour le primaire depuis des décennies, au seul bénéfice du lycée. Résultat: le nombre d’enfants en difficulté en lecture à l’entrée en sixième avoisine les 10%. On ne soulignera jamais assez à quel point cette statistique est un scandale.
Il faut donc comprendre que le "désintérêt des élites administratives et politiques pour le primaire depuis des décennies" doit logiquement cesser avec... une réforme du collège !
"Les plus favorisés" se moquent de toute façon de la carte scolaire : ils vivent dans les quartiers privilégiés ou peuvent offrir à leurs enfants une excellente scolarité dans une école privée qui choisit ses élèves.- les élites s’en sortent bien
Par ailleurs, puisque le collège reste cette masse immobile dans notre système éducatif, la carte scolaire, dont la dérégulation a été organisée dès 2007, permet aux plus favorisés et aux mieux informés d’éviter les établissements de secteur, et de ne pas se retrouver noyé dans la masse justement.
Mais ça, on n'en parle pas : haro sur l'école publique !
C'est sûr qu'une telle réforme serait de nature à résoudre les problèmes de lecture (sous estimés ici...) !- réformer (vraiment) le collège passe par une modification du statut des enseignants
Le catéchisme pédagogique, récité sans que rien n'y manque. Curieux journalisme qui, dans le débat sur l'école, prend ostensiblement parti et ce, sans autoriser la moindre discussion :Et c’est un dossier qui risque d’exploser au visage du premier ministre qui l’ouvre. Pourquoi? Si le collège doit être réformé, alors il faudrait casser les silos disciplinaires et développer la pédagogie de projets, favoriser des établissements autonomes et capables d’adapter et d’organiser les moyens dont ils disposent aux élèves qu’ils accueillent, enfin instaurer la bivalence, c’est à dire la possibilité d’enseigner deux disciplines, pour faciliter le passage de l’école au collège, dans une logique « d’école du socle » commun.
Les enseignants seraient donc hypocrites par corporatisme. Eh bien non, tout le monde ne le "sait" pas. Et quand on y réfléchit, on comprend mieux pourquoi : c'est parce que les enseignants ont à cœur de proposer à leur élèves une vraie réussite fondée sur une transmission disciplinaire.Très bien, tout le monde le sait mais personne ne le fait.
Alors que les syndicats "réformistes" (les gentils) étaient prêts à toutes les transactions.Ces mesures nécessiteraient notamment d’aménager le statut des enseignants et, sur ce point certains syndicats non réformistes ne sont pas prêts de transiger.
Quant aux difficultés de lecture, finalement on les oublie...Pour mémoire, cette réforme, qui permettrait de réformer en douceur le métier et de faire du bien au collège a failli voir le jour. Elle a été débranchée par Vincent Peillon lui-même en pleine négociation durant la loi sur l’école.
Pour ces trois raisons, la réforme qui sera présentée mercredi par la ministre ne prendra pas ces risques: sans rouvrir le dossier de la carte scolaire, sans allouer des moyens en fonction de critères de mixité, et sans décréter l’autonomie des établissements – et pas simplement l’autonomie pédagogique des enseignants-, il serait illusoire de prétendre sortir du statu quo dans lequel s’enlisent des générations de collégiens.
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"Le Monde" veut donc nous faire croire qu'il y aurait sur la question de l'école une opposition droite-gauche. Mais le PS a soutenu pleinement la réforme du lycée et n'a pas rétabli les 26h de cours hebdomadaire par semaine en primaire...Quarante ans après la loi Haby, qui a tenu le pari de la massification de l’enseignement secondaire bien mieux que celui de la démocratisation, la gauche entend s’emparer de ce que l’on a coutume d’appeler, selon une formule un peu galvaudée, le « maillon faible » du système éducatif. Celui qui cristallise le principal défaut de notre école : être profondément inégalitaire, en triant les élèves plus qu’en les accompagnant vers la réussite. Un sujet sensible auquel la droite s’était bien gardée de toucher – se concentrant sur les programmes du primaire et le lycée –, mais qui s’impose aujourd’hui à tous, veut-on croire rue de Grenelle, tant le diagnostic est sombre...
Depuis vingt ans selon la DEPP, entre 1987 et 2007 : j'ignore d'où sort cette baisse "en dix ans". Il y aurait donc une explication simple à cette baisse : l'ennui soudain des élèves !...au collège, « les élèves s’ennuient, les parents se sentent démunis et les enseignants bridés », a résumé la ministre, lundi, faisant étant d’une « régression des [résultats des] élèves en dix ans », en français autant qu’en mathématiques ou en histoire.
Rien sur toutes les réformes qui ont émaillé les dernières décennies.
Réformons dans l'urgence : c'est la meilleure façon de s'assurer d'une réussite. On l'a vu avec la réforme des rythmes scolaires.Triste constat pour justifier une réforme que la ministre entend bâtir « à partir de ce qui marche déjà sur le terrain », certes, mais en un temps record : elle n’a que la seconde partie du quinquennat pour l’achever.
Chouette : un nouvel acronyme !Voici les principaux volets d’une réforme dont les détails – la « grille horaire » notamment – doivent être discutés avec les représentants de la communauté éducative à compter du 12 mars.
EPI, pour « enseignements pratiques interdisciplinaires »
C’est un nouvel acronyme qui pourrait trouver sa place dans la novlangue de l’éducation nationale.
"Alors, comme fonctionnent vos EPI ?
- Moi mon EPI taffe.
- Moi mon EPI dort."
Bon, nouveaux alignements en vue et emplois du temps complexes pour tout le monde...
Il s'agit donc de redonner de la liberté pédagogique en imposant une forme de pédagogie (par ailleurs très contestée et très contestable). C'est très logique.Il renvoie à des temps de travail prévus en 5e, 4e et 3e, privilégiant la pédagogie par projet, les petits groupes et l’interdisciplinarité. Objectif : permettre aux élèves de comprendre le sens de leurs apprentissages en les contextualisant, les croisant et les concrétisant dans des projets.
Question simple : les élèves pourront-ils les choisir librement afin de leur donner du "sens" ?
Le cas échéant, les EPI feront l'objet de groupes distincts du groupe classe.
Autre question : les professeurs seront-ils libres de ne pas faire des EPI ? Et, le cas échéant, s'ils acceptent, pourront-ils se voir imposer un thème ou une équipe ?
Dénationalisation des programmes, en somme.Les enseignants seront eux-mêmes aux manettes, concevant la forme et le contenu de ces modules en fonction de leurs élèves – ici de leurs fragilités, là de leurs forces.
Faisons la même chose dans la restauration scolaire !C’est en tout cas le souhait du ministère, sûr que le corps enseignant est en demande de liberté pédagogique. « On doit s’adapter aux besoins des collégiens mais aussi à leurs goûts », a souligné Mme Vallaud-Belkacem, le 9 mars.
C'est rassurant...Huit thématiques
Huit champs thématiques donnent un cadre à ces modules interdisciplinaires. Pour devancer la critique d’un « collège à la carte » qui ne serait plus le même partout, un cadre est donné : les EPI s’inscriront dans des thématiques correspondant aux enjeux du monde actuel. Des thématiques dans l’air du temps....
Tout ceci est bien politiquement correct...« développement durable », « sciences et société », « corps, santé et sécurité », « information, communication, citoyenneté », « culture et création artistiques », « monde économique et professionnel », « langues et cultures de l’Antiquité » et, enfin, « langues et cultures régionales et étrangères ». Des exemples de projets concrets seront proposés sur Internet.
Sans augmenter une dotation, il est impossible de proposer plus de "petits groupes" ou d'"accompagnement personnalisé" sans retirer à d'autres. Quant à l'"approfondissement", il se ferait donc en retirant des heures aux enseignements fondamentaux, non en en ajoutant !20 % du temps pour les « nouvelles modalités d’enseignement »
Un cinquième de la dotation horaire globale (la « DHG », dans le jargon de l’école) : c’est la marge d’autonomie laissée aux professeurs des collèges pour développer ces « nouvelles modalités d’enseignement » valorisées par la réforme : les modules interdisciplinaires, le travail en petits groupes, l’accompagnement personnalisé, l’approfondissement disciplinaire…
Les EPI sont donc une obligation de service ?Un volume d’heures inscrit dans les obligations de service des enseignants, souligne-t-on au ministère de l’éducation, et qui représentera, côté élèves, de 4 à 5 heures chaque semaine.
Un "privilège" offert à tous ? Les élèves de ces classes sont sélectionnés sur leur niveau : il suffirait donc de décréter que ce niveau est "promis à tous" ?Une deuxième langue vivante dès la 5e
C’est un an plus tôt que les collégiens commenceront leur deuxième langue vivante. Cette évolution rend obsolètes les classes bilangues et européennes, qui offraient jusqu’à présent ce privilège à quelques-uns – il est désormais promis à tous.
Quant à ces sections, elles servaient à maintenir un peu d'attractivité des établissements les plus fuis. Encore une fois la volonté de lutter contre les discriminations risque de produire l'effet inverse.
Effectivement...Cette disparition pourrait susciter quelques crispations, tant du côté des parents d’élèves que des chefs d’établissement.
"accompagnement dans la prise de notes"... en 6e ?Accompagnement personnalisé pour tous
La réforme prévoit trois heures d’accompagnement par semaine pour les élèves de 6e – une façon de les aider à « devenir collégien » –, et au moins une heure hebdomadaire de la 5e à la 3e. De l’aide en petit groupe pour tous, quand elle se résume, pour l’heure, à deux heures hebdomadaires réservée aux 6e, assure le ministère. Avec un accent mis sur la méthodologie nécessaire pour sauter la marche du CM2 à la 6e : accompagnement dans la prise de notes et l’apprentissage des leçons, révisions, recherche documentaire, travail sur Internet…
Trois heures par semaine de méthodologie ?
Tout ceci reste bien vague. Difficile en tout cas de promettre des emplois du temps "plus adaptés" avec plus d'alignements...Le coût ? « 4 000 équivalents temps plein »
La nouvelle organisation du collège fait aussi une place à l’apprentissage des outils numériques, promet des emplois du temps plus adaptés aux adolescents, la généralisation de la « mallette des parents » pour rapprocher les familles des établissements…
S'il s'agit d'heures supplémentaires, c'est l'équivalent de 10h par collège (avec au moins une vingtaine de classes). Il va donc être nécessaire de prendre sur les enseignements disciplinairesPour quel coût ? A cette question, Mme Vallaud-Belkacem a donné une réponse aussi technique que lapidaire : « 4 000 équivalents temps plein ». Une référence aux 4 000 postes promis par son prédécesseur, Vincent Peillon, en décembre 2013 pour accompagner cette même réforme. 4 000… pour 7 100 collèges publics et privés.
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Beaucoup de questions sur Neoprofs : www.neoprofs.org/t87561-la-reforme-du-co...ercredi-11-mars-2015
Un reportage amusant sur "France 2" : www.francetvinfo.fr/societe/education/re...-changer_846311.html
Et dans la presse, pluie d'articles assez contradictoires :
- www.leparisien.fr/societe/najat-vallaud-...-03-2015-4594085.php
- www.leparisien.fr/societe/plongee-dans-l...-03-2015-4594089.php
- www.slate.fr/story/98913/reforme-college-6e
- www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/03...erdisciplinaires.php
- www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/03/11/3...college-uniforme.php
- www.vousnousils.fr/2015/03/11/reforme-du...ise-pour-tous-564739
- www.lemonde.fr/education/article/2015/03...4591243_1473685.html
- www.lemonde.fr/societe/video/2015/03/11/...le_4591661_3224.html
- www.europe1.fr/societe/najat-vallaud-bel...e-du-college-2396077
- www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...616551030685722.aspx
- www.lexpress.fr/education/reforme-du-col...de-2016_1659804.html
- www.huffingtonpost.fr/2015/03/11/reforme...ation_n_6840108.html
- www.la-croix.com/Actualite/France/Franco...e-2015-03-11-1290017
- www.lejdd.fr/Societe/Education/Najat-Val...me-du-college-722360
- www.lexpress.fr/education/reforme-du-col...gissent_1660142.html
- tempsreel.nouvelobs.com/politique/201503...emploi-du-temps.html
- www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-pau...015-1912268_1886.php
- www.vousnousils.fr/2015/03/12/bayrou-mod...oin-du-compte-564926
- www.vousnousils.fr/2015/03/12/reforme-du...rojet-annonce-564861
- www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...616551022105502.aspx
- www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...616551026473614.aspx
- www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-co...015-1912139_2134.php
- www.lesechos.fr/journal20150312/lec1_fra...oritaire-1101213.php
Ajoutons les communiqués syndicaux :
- www.snes.edu/Reforme-du-college-28206.html
- www.se-unsa.org/spip.php?article7401
- www.fcpe.asso.fr/index.php/component/con...aire-pour-le-college
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Si c'est en diminuant les horaires, c'est pas gagné...Le collège de 2016 devra mieux enseigner les savoirs fondamentaux...
C'est déjà contradictoire avec la première exigence....former à d'autres compétence...
Avec l'usine à gaz des EPI, c'est pas gagné non plus....et avoir un fonctionnement quotidien assoupli pour s’adapter à la diversité des besoins des élèves.
Mais pourquoi la "rétablir" avec 77,3% d'une génération au bac, taux record ?Najat Vallaud-Belkacem écrit: L'enjeu de cette refondation tient dans ce double défi de rétablir la performance du système éducatif...
Si la réussite, c'est le bac, on n'en a jamais été aussi proches.... en assurant la réussite du plus grand nombre...
Donc, avec un taux record de bacheliers, l'école ne transmet plus. La conclusion sur le bac est cruel.... et en luttant contre le déterminisme social, et de rendre à l’école sa mission de transmettre et de faire partager les valeurs de la République.
Soyons logiques : si le collège les aggrave, c'est qu'elles existent déjà...Les évaluations nationales et internationales sont sans appel : le collège aggrave la difficulté scolaire, particulièrement dans les disciplines fondamentales.
L'orientation n'a lieu qu'à l'issue du collège...Sans mettre en cause la compétence et l'engagement des enseignants, force est aujourd’hui de reconnaître lucidement que le collège cristallise les défauts de notre système éducatif. Il est profondément inégalitaire, triant les élèves davantage qu’il ne les accompagne dans la réussite.
Non puisque les élèves découvrent plusieurs disciplines, sauf à penser que l'enseignement disciplinaire est le problème, comme l'a souligné Véronique.Il est monolithique dans son approche disciplinaire...
Nous y voilà : "la perte du goût pour le travail et l’effort" est le fait des disciplines scolaires. Rien à voir avec une évolution toute entière de la société ou au renoncement de l'institution scolaire à toute exigence....suscitant parfois l’ennui, voire la perte du goût pour le travail et l’effort.
Si tel était le cas, si l'enseignement disciplinaire au collège était ontologiquement responsable de la difficulté scolaire, comment se fait-il qu'elle se soit à ce point aggravé ?
Quelles sont ces "compétences indispensables" : les "savoirs fondamentaux" ou des lubies numériques ou citoyennes telles qu'elles se rencontrent dans le nouveau socle commun ?Il est inadapté au développement des compétences indispensables à la future insertion des collégiens...
Pourtant le décrochage n'a jamais été aussi faible...... et peu efficace sur l’orientation et la lutte contre le décrochage.
Gageons que les EPI seront encore plus "anxiogènes" pour les parents et priveront un peu plus les professeurs d'autonomie puisqu'ils les contraindront... à travailler en équipe.En définitive, le collège actuel est souvent peu motivant pour les élèves, anxiogène pour les parents et frustrant pour les professeurs, auxquels il ne laisse que peu d’autonomie.
Quelle "impasse" ?Pour sortir de l’impasse actuelle, qui annihile la promesse républicaine d’égalité de l’école, et redonner sa pertinence, 40 ans après sa création, à l’ambition républicaine du collège unique, j’ai engagé une démarche pragmatique et globale.
Bon, pour sortir de cette impasse, il faut en analyser les vraies raisons. Un faux diagnostic ne peut qu'aggraver la maladie.
En tout cas la stratégie est claire : comme Peillon avec Pisa 2012, s'appuyer sur le catastrophisme pour promouvoir une réforme à la hussarde.
Le socle ?Pragmatique, parce que je veux d’abord partir de ce qui marche déjà sur le terrain
Où est cette "priorité" dans la réforme ?Une réforme porteuse d’un impératif qui est plus qu’une ambition : assurer un même niveau d’exigence pour que tous les élèves acquièrent le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, par une priorité centrale donnée à la maîtrise des savoirs fondamentaux.
Pourquoi 20% ? Et pourquoi pas 50% ou 100% si les disciplines sont responsables de la difficulté scolaire ?C’est ce même impératif qui doit nous conduire à améliorer la façon de transmettre pour les professeurs et d’apprendre pour les élèves, en donnant aux équipes une marge de manœuvre de 20 % du temps d’enseignement, dans le respect des horaires disciplinaires.
20%, un chiffre médiatique : rond et modéré. Retenu dans les titres du JT de "France 2".
Et ces 20% concerneront les professeurs qui n'enseignent qu'une heure par semaine dans chaque classe (éducation musicale, arts plastiques) : ou bien ils seront exclus des EPI ?
Ce temps dédié à un apprentissage différent des savoirs fondamentaux, par le travail en petits groupes, des enseignements pratiques interdisciplinaires ou un accompagnement individuel particulièrement renforcé en 6e, est au cœur de la nouvelle organisation du collège. Il répond aux défis pédagogiques du collège de demain, qui nécessitent des apprentissages en rapport avec les formes simples et coopératives d’accès aux savoirs de notre société.
Ah : Voilà la "priorité centrale donnée à la maîtrise des savoirs fondamentaux" !Dans le même esprit, le développement du numérique dans toutes ses dimensions, l’apprentissage d’une première langue vivante dès le CP puis d’une seconde langue vivante dès la 5e correspondent à leur importance décisive dans la vie sociale et le monde du travail contemporains.
Quant aux langues vivantes (et sans parler "du numérique"), si enrichissant soit leur enseignement, je doute que leur importance soit plus "décisive dans la vie sociale" que la maîtrise du français ou des mathématiques.
Si la formule peut contenter tout le monde, le sens donné à "mieux apprendre" risque de moins y parvenir...Avec cette réforme qui pour la première fois concerne simultanément les programmes et les méthodes d’apprentissage, je veux que le collège permette à tous les élèves de "mieux apprendre pour mieux réussir "...
Par définition les savoirs fondamentaux développent "les compétences du monde actuel."...en maîtrisant les savoirs fondamentaux et en développant les compétences du monde actuel.
Si les élèves ont plusieurs professeurs d'anglais par exemple (dans l'enseignement disciplinaire), "l'adaptation à leurs besoins" risque d'être une grande réussite !Qu’il permette également de mieux apprendre avec plus de confiance dans les enseignants, plus d’autonomie pédagogique, plus de capacité d’adaptation aux besoins divers des élèves.
Qu’il soit enfin un collège de l’épanouissement...
...et de la citoyenneté...
Cette formule creuse est pénible....qui crée du commun et fasse vivre les valeurs de la République.
Bien, après la lettre de la ministre, le dossier lui-même :
Précisément, la performance moyenne de PISA en compréhension de l'écrit de la France est exactement la même entre 2000 et 2012 : 505 points ! Celle de l'OCDE a baissé de 500 à 497 points... En culture mathématiques en revanche la performance s'est dégradée continument de 515 à 497 points.
Il est à noter que le ministère préfère faire un "constat" sur les "compétences de bases" (relevant du primaire) des élèves de quinze ans évaluées par PISA que des élèves de dix ans comme dans ses propres études de la DEPP. Le but : incriminer le collège.
S'agissant du socle, ils ont été si bien consultés qu'instructions ont été données par la DGESCO pour que les réunions dans les établissements ne fassent pas l'objet de remontées ...Pour la première fois, les 800 000 enseignants ont contribué à l’élaboration de ce nouveau socle et de ces nouveaux programmes.
Il faudra juger sur pièces.Les nouveaux programmes de français mettent au centre la maîtrise et l’utilisation de la langue, à l’oral et à l’écrit. Les nouveaux attendus de maîtrise de la langue sont plus exigeants.
Des "éléments" ?Par ailleurs, afin de contribuer à améliorer le niveau en français de tous les collégiens, des éléments culturels et linguistiques des langues anciennes seront intégrés dans le programme de français.
Ah... des "éléments", c'est "l'excellence" ?L’excellence sera ainsi mise au service de la réussite de tous et de la réduction des inégalités de maîtrise de la langue française.
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Quelques questions sur les applications pratiques sachant que je suis d'accord avec Loys sur les présupposés aberrants du projet.
Ce qui m'interroge particulièrement, dans l'aspect organisationnel de cette réforme, c'est que toutes ces heures "en plus" (AP, lv2 de 5e, EPI) ne doivent : - ni augmenter les horaires élèves; - ni augmenter (sensiblement) le nombre d'heures-enseignants.
Aux heures "en plus" doivent donc correspondre des heures "en moins" quelque part... Où ? Lesquelles ?
La conception des EPI me semble bien curieuse. Est-ce que tous les établissements proposeront tous les EPI à tous les niveaux ? Est-ce que l'EPI se fera dans le cadre de la classe ? Est-ce que chaque enseignant devra se joindre à un EPI, éventuellement avec des collègues qu'il n'aura pas choisi pour des thèmes qu'il n'aura pas choisi ? Comment se fera la répartition des élèves dans l'EPI (par choix des élèves ? Et si oui, comment gérera-t-on les flux ?).
En fait les EPI m'évoquent les EDE de 2de... en pire (et c'est pas un compliment ...).
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- Loys
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