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Autorité et discipline à l'école
- Loys
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Je n'en ai jamais vu.On voit trop d'exclusions d'élèves qui ont un problème avec un professeur
Et pour que l'exclusion ait lieu il faut qu le "problème" soit un peu plus qu'un "problème"...
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- Loys
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François Jarraud a fait une erreur d'interprétation de ce décret, et j'ai l'impression que certains contributeurs de neoprofs l'ont fait de même.Loys écrit: Dans le "Café" du 26/05/14 : "Conseil de discipline : Un décret autorise l'interdiction provisoire d'accès à l'établissement" .
"En cas de nécessité, le chef d'établissement peut interdire, à titre conservatoire, l'accès de l'établissement à l'élève pendant le délai mentionné au premier alinéa. Cette mesure ne présente pas le caractère d'une sanction". Ce nouvel alinéa de l'article R 421-10-1 du Code de l'éducation autorise le chef d'établissement à exclure de fait durant 3 jours un élève convoqué à un conseil de discipline sans qu'un recours puisse avoir lieu.
Explication : l'exclusion à titre conservatoire avant un conseil de discipline existe déjà. C'est l'article D511-33 du code de l'éducation.
Cette exclusion conservatoire, prévue pour le cas de convocation d'un conseil de discipline, n'était pas possible lorsque le chef d'établissement se prononçait seul sur la sanction disciplinaire. Or le même code de l'éducation prévoit un délai de trois jours entre le début de la procédure disciplinaire et le prononcé de la sanction, afin que l'élève ait le temps de présenter sa défense. Le chef d'établissement se trouve donc aujourd'hui autorisé à exclure l'élève pendant ces trois jours.
On notera deux choses :
- d'abord, François Jarraud aurait pu se douter de son erreur, puisqu'un conseil de discipline met plus d'une semaine à être réuni. Il est donc absurde d'exclure un élève 3 jours à titre conservatoire.
- cette exclusion conservatoire de trois jours n'est pas forcément au détriment de l'élève. En effet, lorsqu'il se prononce seul, le proviseur ne peut pas infliger d'exclusion définitive. L'élève a donc intérêt à ne pas passer par la case "conseil de discipline". Mais il y a des cas où le retour de l'élève le lendemain de son forfait déclencherait une bronca des enseignants. Le chef est alors moralement obligé de convoquer le conseil de discipline. La nouvelle mesure d'exclusion temporaire permet au chef d'établissement de mettre le problème au frigo pendant trois jours, le temps que les esprits se rassissent, de prononcer dans le secret de son bureau une sanction modeste - une semaine d'exclusion, et l'élève revient en cours dans la foulée. Cela évite de déranger la hiérarchie avec une exclusion définitive.
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Le lycée Vaugelas de Chambéry, avec ses très bons résultats au bac, me semble assez loin de la réalité des collèges difficiles. Un portrait ici : lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2014/04/06/...uveau-leader-lyceen/
L'UNL, un temps proche de la FSU, s'est rapprochée du camp réformateur de l'UNSA il y a quelques années déjà, et tient cette ligne depuis. La première association lycéenne (devant la FIDL) a été créée en 1994 et compte aujourd'hui 7000 adhérents.
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Etude Grimault Leprince
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Cela fait environ trois heures perdues par élève. Moins, donc, que l'inutile demi-journée de concertation sur le socle, récemment imposée par le ministère. Un fléau, une face noire ?"Les exclusions abusives de cours sont un véritable fléau, |..] écrit l'inspecteur général Didier Bargas |..] Il estime leur nombre à 100 à 500 par an en collège,
C'est peut-être pour cette raison qu'il est en zone de violence ?Une étude réalisée par Agnès Grimault-Leprince |..] "On observe dix fois plus d’exclusions par élève pour le collège zone violence que pour le collège favorisé", écrit-elle.
Par ailleurs, le collège zone violence et le collège favorisé sont bien au singulier : l'étude citée ici a étudié un collège zone violence et un collège favorisé. En tout, l'étude porte sur six établissements. Il ne faut pas cracher dessus, mais il faut éviter les extrapolations, et rire des chiffres après la virgule.
Le bavardage ne gène pas gravement la classe ? C'est de l'humour ?La diversité est également dans les motifs. L'agitation vient en tête (environ 4 cas sur 10). Mais on trouve aussi des faits beaucoup moins graves voire sans rapport avec la gêne d ela classe : l'absence de matériel (un cas sur 10) ou le bavardage (1 sur dix aussi).
Quant à "l'agitation", l'euphémisme est admirable. D'un côté il gomme ce que le chahut peut avoir de perturbateur pour l'ordre de la classe. De l'autre, il donne au chahut les traits d'un phénomène naturelle, comme l'agitation thermique des atomes. Qui voudrait lutter contre le mouvement brownien ?
Ce terme d'"agitation" n'est pas de F. Jarraud, mais de l'auteur de l'étude. (Cette étude contient d'autres jolies pépites. Je vous conseille en particulier le bas de la page 4, où vous apprendrez que si vous excluez plusieurs élèves en même temps, vous violez le principe d'individualisation des sanctions. Si cette lecture de l'individualisation était adoptées en matière pénale, cela ferait le bonheur des malfrats).
Toutes choses égales par ailleurs ? Ou plus modestement après compensation de toutes les autres variables disponibles ?"la catégorie socioprofessionnelle du père (notée par le CPE suivant les déclarations de l’élève exclu) a également un effet net significatif sur l’exclusion de cours. Les élèves de milieu défavorisé ont en effet une probabilité 2,4 fois supérieure d’être récidivistes, toutes choses égales par ailleurs".
Peut-être parce que les élèves les plus perturbateurs sont contents d'être au chaud en hiver, mais sèchent dès que reviennent les beaux jours ?L'exclusion a lieu [..] davantage en hiver qu'au printemps.
Et si les usages, lorsqu'ils sont efficaces, constituaient le meilleur des dispositifs ?Les stratégies des établissements sont aussi variables. En principe il devrait y avoir "un dispsoitif connue de tous". En réalité il y a des usages.
Allez, le jour ou ce "dispsoitif" sera appliqué dans une majorité de collèges, le café pédagogique protestera contre cette mesure vexatoire et humiliante.Une autre stratégie qui réduit les exclusions consiste à obliger l'élève à téléphoner à sa famille.
Les récidivistes récidivent parce qu'ils n'ont au sens propre rien à faire dans ce système scolaire qui les a laissé décrocher depuis le CP, qu'ils en sont dégoutés et qu'on continue à les gaver d'un amas de cours qui n'ont aucun sens pour eux. Aux cinq minutes d'interclasse où professeurs de français et de math n'ont pas eu l'occasion d'échanger trois mots, il est inepte de d'attribuer la source d'un problème qui remonte aux premières années du primaire.La séparation entre vie scolaire / éducation et professeurs / instruction joue à plein. C'est ce qui explique qu'une bonne partie des exclus sont des récidivistes. Le professeur de français ignore ce que vient de décider le professeur de maths. Et personne ne s'intéresse vraiment aux effets sur les apprentissages. C'est pourtant pour les récidivistes qu'un vrai problème se pose.
Les dégâts de l'indiscipline, en revanche, on ne les étudie pas. Etrange.La question des exclusions de cours a beaucoup à voir avec d'autres questions soulevées en ce moment, comme le redoublement par exemple. On peut toujours constater les dégats qui sont bien réels.
Que veut dire la dernière phrase ? Soyons plus précis : l'exclusion de cours, si elle est néfaste pour la scolarité d'un élève, est bénéfique pour tous les autres.Pour une bonne raison : l'exclusion de cours si elle est néfaste pour la scolarité de l'élève a son utilité dans le système tel qu'il est. Elle est y a sa source et y est utile.
C'est un réflexe facile à prendre : à chaque fois que vous voyez un texte qui parle de l'élève, comme s'il était unique et seul en interaction avec les adultes, vous entrez dans une monde parallèle déconnecté du réel.
Qui s'y colle : bravo la blague ! C'est le meilleur de l'article !Plus que de circulaires c'est de réponses dont ont besoin les enseignants. Qui s'y colle ?
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C'est de toute façon le cas, même après exclusion...A la fin de l'année scolaire, si l'élève a respecté les conditions de son sursis, il voit ses compteurs remis à zéro et reprend le cours normal de sa scolarité.
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Réactions : "Syndicats perplexes, parents inquiets après les propos présidentiels"
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