Bien-être (et bienveillance) à l'école

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23 Jan 2014 10:35 - 23 Jan 2014 11:08 #9307 par archeboc
La souffrance scolaire est inscrite dans le nom même des écoles :
Endroit Cruel Où Les Elèves Souffrent
source : fr-fr.facebook.com/pages/ECOLES-Endroit-...uffrent/308345039546
Dernière édition: 23 Jan 2014 11:08 par Loys.

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23 Jan 2014 11:13 #9308 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "La souffrance scolaire, mythe utile"
Si vous trouvez que l'éducation est une souffrance, essayez l'ignorance...

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23 Jan 2014 11:27 - 23 Jan 2014 11:30 #9309 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "La souffrance scolaire, mythe utile"
A noter, pour en revenir à l'article, que la traduction en espagnol est encore très différente et surtout très discutable : "siento que pertenezco al grupo" (merci à Pedro Cordoba).
Appartenir au groupe, se sentir à sa place ou chez soi à l'école : c'est du pareil au même pour PISA. :shock:
Dernière édition: 23 Jan 2014 11:30 par Loys.

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25 Jan 2014 10:25 #9327 par Loys
A lire dans "VousNousIls" du 24/01/14 : "Phobie scolaire : "ma fille a craqué face à la pression""

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25 Jan 2014 10:48 - 25 Jan 2014 11:02 #9328 par Loys

Dans le livre "Le jour où je n'ai pas pu aller au col­lège", Anne-Marie Rocco, jour­na­liste au maga­zine Challenges, et sa fille Justine Touchard, étudiante, racontent leur com­bat face à la pho­bie sco­laire, un mal méconnu qui touche de nom­breux élèves décro­cheurs.

Il y a des profils de décrocheurs bien différents et celui de Justine Touchard ne ressemble pas à ceux que j'ai pu connaître dans des établissements difficiles où ils sont les plus nombreux.

Pourquoi votre fille a-t-elle cessé un jour de se rendre au collège ?
Ce n'est pas une déci­sion ration­nelle. En 2007, au début de sa classe de 3e, Justine n'arrivait tout sim­ple­ment plus à aller au col­lège. Elle dor­mait très mal, fon­dait régu­liè­re­ment en larmes et par­tait chaque matin avec la boule au ventre. Début octobre, c'est devenu insur­mon­table. Plusieurs para­mètres se sont super­po­sés...

C'est un peu le problème. Avant de mettre en accusation l'école il faudrait démêler les causes de cette "phobie".

Justine avait eu quelques mésa­ven­tures avec des cama­rades qui se moquaient d'elle et puis la pres­sion sco­laire était trop impor­tante.

Voilà deux raisons totalement différentes par exemple.

A mon niveau, je me sou­viens notam­ment...

Il s'agit donc ici du point de vue de la mère.

...de la réunion parents-professeurs du début d'année : le pro­vi­seur et les pro­fes­seurs ont pré­senté le bre­vet comme un objec­tif majeur. Ils en par­laient comme d'un doc­to­rat, en créant un stress inutile.

C'est vrai que l'obtention du brevet est devenu un objectif presque impossible à atteindre. :transpi:
Si Mme Rocco n'était pas satisfaite de cet établissement privé particulier, elle avait toujours la possibilité d'en changer, contrairement à l'école publique. :scratch:

Comme ma fille man­quait de confiance en elle, elle a cra­qué et s'est retrou­vée dans une situa­tion de blo­cage à la fin du pre­mier trimestre.
Comment a réagi l'équipe éducative ?
Sur le moment, elle a été assez com­pré­hen­sive. L'établissement, un col­lège privé sous contrat, se ren­dait compte du mal-être de Justine et était dis­posé à ce qu'elle reste quelques jours à la mai­son. Mais pas trop long­temps, à cause du bre­vet...

Du brevet sans doute pas, mais de l'orientation sans doute. L'absentéisme prolongé dans une classe préparant à l'entrée en seconde est très problématique.

Son pro­fes­seur prin­ci­pal, très à l'écoute, a fait en sorte que Justine soit tenue infor­mée quo­ti­dien­ne­ment par ses cama­rades des tra­vaux effec­tués en classe. Problème : au bout de quelques semaines, Justine ne vou­lait tou­jours pas retour­ner en cours et le col­lège a com­mencé à s'impatienter.

A s'inquiéter, plutôt. :shock:

Nous avons donc dû faire un choix et nous avons coupé les ponts avec ce col­lège. J'ai cher­ché des établis­se­ments dif­fé­rents, des péda­go­gies alter­na­tives... Et je dois dire qu'entre les « boîtes à bac » hors contrat et les établis­se­ments cal­qués sur le modèle de l'Education natio­nale, c'est le désert.

Comprendre que le privé, c'est mauvais à cause du public... :fur

Justine a donc ter­miné son année avec le CNED, avant de décro­cher le bre­vet en can­di­dat libre.

Comme quoi c'est très possible. :P

Au bout de deux ans de cours par cor­res­pon­dance et après une psy­cho­thé­ra­pie, elle a consenti à retour­ner dans un lycée public à taille humaine, au sein d'une classe lit­té­raire en sous-effectif.

C'est-à-dire quelque chose de facile à réaliser à grande échelle. Mes classes atteignent 37 élèves...

Justine a eu des moments dif­fi­ciles mais son retour en classe s'est fait en dou­ceur.

Pourquoi accuser l'école, en ce cas ? :scratch:

Aujourd'hui, elle pré­pare un BTS en com­mu­ni­ca­tion. Elle va mieux mais ses pro­blèmes ne sont pas encore réglés.
N'est-ce pas un effet de mode de par­ler de « pho­bie sco­laire » ? Que sait-on de cette pathologie ?
Le phé­no­mène, qui recouvre plu­sieurs types de patho­lo­gies, reste encore flou. Mais ce n'est pas un effet de mode ! Notre livre le prouve : il est le pre­mier et le seul témoi­gnage per­son­nel. Il existe un autre ouvrage sur le sujet, coécrit par deux femmes méde­cins de l'hôpital Robert Debré, beau­coup plus médi­cal. Par ailleurs, je consi­dère que je fais par­tie des parents très bien infor­més et je n'avais jamais entendu par­ler de pho­bie sco­laire avant qu'un psy­chiatre n'emploie l'expression pour qua­li­fier la situa­tion de Justine.

Les enseignants en revanche en entendent très souvent parler. :santa:

J'ai alors com­pris que nous n'étions pas seuls : beau­coup d'autres familles sont confron­tées au phénomène.

Combien, environ ? C'est en effet nécessaire pour savoir si ce problème est un cas isolé ou pas...

Comment dis­tin­guer les ados qui n'ont pas envie d'aller à l'école par fai­néan­tise et ceux qui souffrent vraiment ?
Certaines per­sonnes pré­fèrent par­ler de « refus sco­laire » plu­tôt que de pho­bie. Selon moi, ce sont deux choses dis­tinctes. En ce qui nous concerne, il ne s'agissait pas juste d'un coup de blues mais d'une véri­table dépres­sion.

La dépression est un problème grave qui peut trouver sa source dans bien d'autres choses.

Quelle est la part de res­pon­sa­bi­lité des ensei­gnants dans ces situa­tions de blo­cage vis-à-vis de l'école ? Ont-ils les moyens d'agir ?
En France, les méthodes éduca­tives sont trop rigides.

On passe donc d'un cas particulier d'élève, pour des raisons bien peu circonscrites (harcèlement ou manque de confiance en soi), dans un établissement privé à un jugement sur l'ensemble d'un système éducatif.

L'éducation se concentre sur les connais­sances, au détri­ment du déve­lop­pe­ment per­son­nel et sans cher­cher à ren­for­cer la confiance en soi.

Les chiffres de l'OCDE montrent que les enfants français font partie des plus heureux à l'école : 80,4% des élèves français déclarent "tout se passe très bien dans leur école" dans l'enquête PISA 2012 contre seulement 61,1% pour la moyenne de l'OCDE.

Les parents sont cen­sés assu­mer ce rôle mais ça ne suf­fit pas ! J'ai constaté égale­ment que les ensei­gnants n'ont pas de consigne claire sur la manière dont ils doivent réagir face à des cas de pho­bie sco­laire. Il leur manque un cadre. Le sujet reste tabou. Pour que cela change, il fau­drait une recon­nais­sance de la pho­bie sco­laire et une vraie réflexion sur les solu­tions à pro­po­ser à ces ado­les­cents en souffrance.

Pour qu'il y ait reconnaissance, il faudrait déjà identifier des causes claires et déterminées. Dans les propos de Mme Rocco, seule la réunion en début d'année à laquelle elle était présente est donnée comme exemple de "pression" à l'école.
La taille non "humaine" des classes n'est par ailleurs pas une décision des professeurs.
Dernière édition: 25 Jan 2014 11:02 par Loys.

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26 Jan 2014 10:32 - 26 Jan 2014 10:34 #9329 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Petite climatologie scolaire"
Vous pouvez commenter ici l'article "Petite climatologie scolaire" du 26/01/14.
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Dernière édition: 26 Jan 2014 10:34 par Loys.

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28 Jan 2014 13:56 - 19 Nov 2014 18:23 #9361 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Nathalie Mons à la tête de la CNESCO
Une remarque sur l'article précédent :

Plus récemment encore Nathalie Mons à nouveau, « professeur de sociologie, spécialiste des politiques scolaires, experte pour l’OCDE pour l’enquête PISA 2006 », ne reculait devant aucune approximation et allait encore plus loin[13] :

Plus globalement, si le sentiment d’utilité de l’école est fort en France, celui d’appartenance à l’école est largement inférieur à celui de la moyenne des pays de l’OCDE. À des questions qui interpellent les élèves sur le fait d’être à l’aise dans l’école, de s’y sentir ou non étranger… moins d’un élève français sur deux répond positivement, des réponses qui dérochent notablement par rapport à la moyenne de l’OCDE. Or ces indicateurs sont très fortement corrélés aux performances des élèves dans notre pays. Une fois de plus les élèves les plus défavorisés socialement sont en retrait face à ce sentiment d’appartenance. Ces indicateurs sur les attitudes des élèves qui sont centraux doivent nous interroger sur le fonctionnement de l’école, les modalités de notation, celles du travail collaboratif entre pairs trop peu développé en France, la compétition scolaire qui s’est installée dans notre école.

On apprend aujourd'hui que Nathalie Mons vient d'être nommée à la tête du Conseil national d'évaluation du système scolaire pour "évaluer en toute indépendance le système éducatif". On peut dire que c'est bien parti ! :santa:
Source : www.letudiant.fr/educpros/nominations/na...ysteme-scolaire.html
Sur France Culture, dans "Rue des écoles" du 29/01/14 , le but est annoncé par Nathalie Mons : évaluer mais surtout "faire évoluer les pratiques".
Dernière édition: 19 Nov 2014 18:23 par Loys.

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28 Jan 2014 18:27 - 28 Jan 2014 18:27 #9374 par Loys
Une relecture à faire sur ce blog de "Mediapart" : "Refondation: vers une école de la confiance?" (11/03/13) par Jean-Pierre Véran.
Extrait :

Dans La fabrique de la défiance… et comment s’en sortir[1], Yann Algan, Pierre Cahuc et André Sylbergerg mettent la défiance au cœur du mal français. Leur étude questionne le rôle de l’école dans cet état de fait. « Notre école n’arrive pas à créer suffisamment de lien social. Elle est devenue un milieu anxiogène, une machine à trier, à classer et à diviser. Le tout pour des résultats médiocres et un creusement des inégalités. »
A l’appui de cette affirmation, le site complément fournit des indications statistiques qui permettent de situer le climat scolaire perçu par élèves français, issues de différentes enquêtes internationales.
On pourrait, en se reportant à notre précédent billet, porter au crédit de l’école française qu’une majorité d’élèves (55%) déclarent ne pas se sentir chez eux à l’école. C’est, pourrait-on dire de manière optimiste, qu’ils ont bien compris la spécificité de l’espace scolaire, qui n’est ni l’espace privé, ni l’espace public. On peut toutefois noter que la moyenne dans les pays du monde associés à l’enquête PISA 2003[2] est de 19%, et que la France est donc en tête du classement pour ce sentiment, suivie par la Belgique à 44%.

Dernière édition: 28 Jan 2014 18:27 par Loys.

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30 Jan 2014 11:47 - 30 Jan 2014 11:48 #9402 par Loys
Enfourchant son cheval de bataille, la FCPE poursuit vaillamment sa lutte pour le bien-être à l'école, avec cette enquête en partenariat avec "Défense des enfants international" : "La FCPE s'associe à DEI France pour lancer une enquête nationale sur les règlements intérieurs" (30/01/14)
:cheers:
Dernière édition: 30 Jan 2014 11:48 par Loys.

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05 Fév 2014 13:23 - 07 Sep 2014 15:18 #9476 par Loys
Suite du dossier de février du "Monde" sur l'école le 05/02/14 :
1) "Faut-il être malheureux à l'école pour bien apprendre ?" par Mattea Battaglia

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Dernière édition: 07 Sep 2014 15:18 par Loys.

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