L'innovation dans l'éducation

François Jarraud, du "Café pédagogique", se pose cette grave question : "Comment éduquer à l'innovation ?" (20/05/14)

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Dans "La Croix" du 20/05/14 : "Innovation, l’éducation nationale peut mieux faire"

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A lire sous la plume du toujours stimulant Hubert Guillaud dans "InterntActu" du 18/06/14 : "L’inexorable biais de la nouveauté"

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Dans "EducActus" du 21/06/14 : "L'INP Toulouse forme ses enseignants aux pédagogies actives"

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A retenir, cet aveu désarmant :

Pour insuffler cet esprit d'innovation, l'établissement et ses partenaires de l'Idefi, ont rendu obligatoire la formation à la pédagogie – y compris innovante (active, TICE,...) – aux enseignants-chercheurs nouvellement recrutés. Sur l'année en cours, ils ont été une trentaine à étrenner le dispositif. Un impératif qui aurait sans doute été plus délicat à mettre en œuvre avec le corps enseignant déjà établi...

On pourrait distinguer, parait-il, les enseignants innovants et les autres. Comment les nommer, ces 'autres' enseignants ? Mais en fait, travaillent-ils seulement ? Ne font-ils pas toujours la même chose ?
Un billet intéressant : blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/20...s-la-meme-chose.html
Où l'on voit bien que le prof non innovant innove. Il améliore, corrige, réfléchit, etc. Jusqu'au moment où sa séquence est efficace. Alors, il l'utilise pour autant qu'elle se montre toujours efficace.
Cela nous permet de mieux distinguer l'enseignant non innovant qui innove de l'enseignant innovant qui innove. Pour être innovant qui innove, il faut : construire un projet interdisciplinaire avec des intervenants extérieurs appartenant au 'vrai monde' (le monde qui se tient hors de l'école) tout en utilisant des outils numériques.
Prof des écoles depuis 3 ans, j'ai la chance de réaliser des remplacements de longue durée dans plusieurs écoles. Cela m'a permis de glaner de nombreuses séquences d'instits chevronnés.
La dernière en date est une séquence pour enseigner notre système de numération de position dont la lecture puis la mise en application m'ont donné un véritable plaisir 'esthétique' tant c'était à la fois rigoureux et fin et cela s'est montré très efficace pour mes élèves de CLIS, particulièrement rétifs aux nombres. Bien sûr, il a fallu s'approprier cette séquence, l'adapter à mes élèves etc. Le non-innovant-qui-innove ne chôme pas.
Utiliser des séquences qui fonctionnent permet en tous cas d'éviter de réinventer la roue, le moteur à vapeur, la boite de vitesse et l'ABS et nous permet d'arriver à destination. Cela ne dispense certes pas d'apprendre à conduire.
Ne pas réinventer la roue permet de gagner du temps et de s'installer sur les épaules des géants proverbiaux. D'ailleurs, il ne faut pas non plus demander aux élèves de la réinventer - c'est le problème du constructivisme.

Oui, le sens d'"innovant" est en réalité très restrictif.
Quelqu'un qui reprend ses cours ou en crée de nouveaux n'est pas considéré comme innovant : j'ai déjà subi les quolibets des vrais "innovants" à ce sujet.

A signaler sur ce fil, les compétences attendues des stagiaires, sur le site du MEN : www.education.gouv.fr/cid52614/menh1012598a.html

Attitudes
Le professeur observe, dans l'exercice de son activité professionnelle, une attitude favorisant le travail collectif, le dialogue avec les parents et la dimension partenariale.
10 - Se former et innover
Le professeur met à jour ses connaissances disciplinaires, didactiques et pédagogiques. Il sait faire appel à ceux qui sont susceptibles de lui apporter aide ou conseil dans l'exercice de son métier.
Il est capable de faire une analyse critique de son travail et de modifier, le cas échéant, ses pratiques d'enseignement.