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Twitter à l'école
- Loys
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Ai-je bien lu ? Apprendre à lire et à écrire sur Twitter ? Mon bon vieux Ratus, mais où es-tu donc ? Mina, Marou, Belo, venez sauver l'école !certains enseignants l'utilisent davantage pour travailler la lecture et l'écriture
Sinon je suis scandalisée. J'ai vu une pub à la TV d'un jeu sur DS, fourni avec un clavier... pour apprendre à taper au clavier avec Pokémon ! Non mais on va où ? Un jeu DS pour apprendre à taper des noms de Pokémons au clavier ? De toute façon apprendre à écrire avec un stylo ça ne sert plus à rien de nos jours, on a des ordinateurs partout, plus personne n'écrit au stylo !
Pas besoin de Twitter pour valoriser les activités des bambins de primaire et maternelle. De mon temps ( j'adore ce smiley ) on faisait un beau dessin ou un beau collier de pâtes, je l'offrais à ma maman et elle me disait « c'est très beau ma chérie, je suis fière de toi ! » et le tour était joué. Twitter à la maternelle, ou comment créer un narcissisme démesuré chez des enfants, à un âge où, au contraire il me semble, il faudrait leur apprendre à vivre en société et qu'ils ne sont pas le centre du monde...La valorisation des activités des élèves (52 %)
C'est bien connu, les réseaux sociaux sont bons dès la naissance, c'est l'Homme Diabolisateur qui les pervertit !Cette consultation confirme enfin les bénéfices induits par une approche non diabolisante de ce type d'outil.
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Extraits intéressants :
À cette rentrée, je me suis rendue compte que mes élèves ne réagissaient pas non pas par indifférence mais par “normalité”. Ils ont trouvé ça normal ou du moins pas anormal comme démarche. Parce que les réseaux sociaux font partie intégrante de leur quotidien. Parce qu’ils avaient 9 ans quand Facebook a été créé, parce qu’ils ont eu leurs 1ers comptes en 2009. Parce que Facebook a ete présent le long de toutes leurs années collège. J’ai dans ma classe cette 1ère génération d’ados Facebook. Et qui va plus loin puisque plusieurs d’entre eux ont aussi un compte twitter: inscrits d’abord par curiosité, pour se démarquer des autres, et parce qu’ils y trouvent désormais intérêt. Alors quand j’ai voulu passer une heure à leur faire créer un compte twitter ça a pris 5mn, quand j’ai voulu les faire émettre un tweet, ils avaient déjà remonté toute ma TL et quand je leur ai expliqué ce que voulez dire “RT” , ils m’ont dit “ok, ça veut dire retweet mais on peut follower qui on veut” .
A lire aussi sur un fil dédié : ""#LaRafle, Twitter et Facebook : je suis prof, le live-tweet est un outil pédagogique" (Le Plus du NouvelObs)"C’est l’apprentissage tout au long du quotidien, l’apprentissage en amont, en aval du cours dans un cadre spatio-temporel qui n’a plus les limites qu’on lui a toujours connu.
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Voilà un titre mesuré...Twitter : les étudiants qui l'utilisent pour les cours ont de meilleures notes
Une étude ?Une étude américaine révèle que les étudiants qui utilisent Twitter dans le cadre de leurs cours se montrent plus intéressés en classe et obtiennent de meilleures notes que les autres.
Le protocole scientifique de cette étude reste à étudier de près.
"Dans le cadre de leurs cours", c'est-à-dire aussi "pendant leurs cours" ?Une étude menée à l'université du Michigan affirme que les étudiants qui utilisent Twitter dans le cadre de leurs cours ont de meilleures notes que les autres.
Comment ça ? L'étude est faite par l'enseignante elle-même ?Une amélioration au bout de 6 mois d'utilisation
Dans le cadre de cette étude, Christina Greenhow, enseignante à l'université, a demandé à ses étudiants d'utiliser activement Twitter pendant 6 mois, notamment pour échanger avec leurs camarades de classe ou poser des questions à leurs professeurs via le réseau social.
En général, avec le temps, les résultats s'améliorent toujours...Au bout d'un semestre, les résultats des étudiants s'étaient sensiblement améliorés.
Et dans quelle proportion par rapport aux autres ?
Ah... On comprend qu'on a une twitteuse convaincue pour piloter cette étude.Pour Christina Greenhow, cela n'a rien d'étonnant.
Comment peut-on dire des choses aussi stupides ? Twitter, c'est se connecter au "monde réel" ? Si ses étudiants travaillent sans porter d'intérêt aux disciplines qu'ils ont par ailleurs choisi d'étudier, on peut s'interroger sur leur maturité..."Les étudiants s'intéressent davantage aux sujets abordés lorsqu'ils en entendent parler sur Twitter, parce qu'ils sentent que cela est connecté à quelque chose de réel, explique-t-elle. Ils n'apprennent plus dans le seul but d'avoir une bonne note".
Une relation humaine par écrans interposés, donc.Un développement de la relation avec les professeurs et les autres élèves
L'utilisation du réseau social serait également bénéfique pour le développement de la relation élève/enseignant.
Ce qui est tout à fait impossible en cours.Les professeurs peuvent en effet "utiliser Twitter pour répondre aux questions liées aux cours...
?...faire des brainstormings avec leurs élèves...
Bref, quand il n'y a plus classe, il y a encore classe. Twitter n'y est pas pour grand chose. La même chose fonctionnerait si on demandait à l'enseignant d'être disponible 24h/24h dans l'université. La question est de savoir si c'est un progrès pour l'enseignant....préciser ou développer des débats ayant eu lieu en classe...
C'est dur pour un étudiant......aider les étudiants à collecter de l'information...
Il n'est jamais trop tard pour apprendre à écrire......et leur apprendre à écrire correctement de façon concise".
Et c'est vrai que Twitter se prête bien à des cours d'orthographe.
Enfin, Twitter permettrait également d'améliorer la communication entre les étudiants eux-même. "Ils échangent beaucoup plus qu'ils ne le feraient au sein de la salle de classe, que ce soit entre eux ou avec leurs camarades", indique Christina Greenhow.
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- Loys
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Pour "l'étude" , aucune spécification du protocole ou des résultats !
Ces informations bien vagues : "Christine Greenhow, assistant professor of education at Michigan State University, found that college students who tweet as part of their instruction are more engaged with the course content and with the teacher and other students, and have higher grades."
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Une vraie question quand on connaît le titre du blog en forme de hashtag... En tout cas, il était temps de se la poser : on notera l'emploi de l'imparfait.Interlude : Fallait-il faire entrer Twitter en classe ?
Autant dire, la consécration officielle. Malgré tout ce que nous avons pu dire sur ces ressources ici même.Utiliser Twitter à l’école n’est pas banal. Et même si aujourd’hui, environ 200 utilisations francophones sont recensées et qu’on trouve des ressources à ce sujet sur Eduscol...
Voyons cela.... les questions sont encore nombreuses. Comme mes collègues qui sont dans la même situation, je m’en suis posées et je m’en pose encore.
Ah... Les questions sont finalement des réponses aux objections.Petit tour d’horizon des objections que j’ai déjà pu entendre ou lire et éléments de réponses.
Effectivement. les chiffres actuels sont les suivants : en moyenne 5h devant un écran par jour, alors qu'on pourrait faire beaucoup mieux en ouvrant l'école au numérique.1/ « Les élèves ont déjà assez de temps d’écran pour en remettre un couche toute la journée à l’école »
C'est surtout que ce genre d'activité pourrait très bien se faire sans Twitter...Précisons tout d’abord que dans le cadre de #geometwitt, les élèves sont, paradoxalement, très peu devant un écran d’ordinateur. Lorsque les élèves sont émetteurs, le temps d’observation de la figure puis d’écriture du programme est assez long. Cette « rédaction » ne se fait pas numériquement mais sur feuille. Le bon vieux papier/crayon ! Les cahiers se noircissent, tout comme les petits papiers aux 140 cases pour calibrer le ou les futurs « tweets ». Ce moment est également riche en échanges réels puisque les élèves réfléchissent par groupe. Nous sommes loin de l’image « désocialisante » des écrans.
A cet usage particulier de Guillaume Caron, nous pourrions répondre par d'autres usages un peu différents. Et il n'y a pas que Twitter, loin de là.L’écriture sur Twitter ne dure alors que quelques minutes, le temps de recopier le travail déjà effectué. C’est encore plus court quand il s’agit de consulter les réponses ou les questions reçues. En plus d’une visualisation rapide sur l’écran, chaque groupe reçoit une version papier qui sert de support pour retravailler les programmes.
Lorsque les élèves sont récepteurs, guère plus de temps d’écran mais de la construction géométrique : équerre, règle, compas ! Les puristes seront ravis !
En réalité, comme le signalait récemment une collègue qui participait à une table ronde sur le sujet, il n’a jamais été question du tout numérique. Ce sont avant tout des outils au service de la pédagogie avec une utilisation pensée et raisonnée.
Enfin, les élèves apprennent ici à utiliser le numérique dans un cadre de travail et d’échanges constructifs. Qualité plutôt que quantité.
L'autre problème est celui de la publicité et de la découverte de Twitter donnée par cette simple activité, surtout au collège. Puisqu'on peut vivre sans Twitter, pourquoi inviter les élèves à découvrir et à participer à ce réseau commersocial ?
Les élèves ne conduisent pas avant seize ans, précisément, et à seize ans ils doivent être accompagnés.2/ « Les réseaux sociaux sont dangereux : insultes, harcèlement … »
L’argument est certes facile, mais tout outil a ses dérives et ses dangers. La voiture a les siennes, la cuisine est le théâtre de nombreux accidents…
Voici un argument relativiste qu'on entend sans cesse : la technologie est un outil qu'on peut utiliser en bien ou en mal. Eh bien non, un outil peut parfaitement présenter plus d'inconvénients que d'avantages, notamment en fonction de celui qui l'utilise ou de ce que l'on veut en faire. Un hachoir en cours de mathématiques est peu utile, par exemple.
L'argument est convaincant...Qui ne s’est jamais coupé avec une simple feuille ?
Si l'outil invite à un usage irresponsable, avec le sympathique hashtag #UnBonJuif par exemple, j'ai bien peur que cet apprentissage vertueux n'ait guère de sens.Le tout est d’en apprendre les usages raisonnés et responsables.
Twitter est inscrit au programme ?Comment le faire « à vide » ? Sans utiliser un minimum l’outil ? L’éducation aux usages de ces nouveaux médias est un enjeu important qui fait partie des missions de l’école.
Ah, c'est vrai que Guillaume Caron se réfère au socle commun de compétences comme à la Bible (on a ajouté récemment "de connaissances" pour rassurer un peu). L'éducation aux médias concerne aussi les journaux, me semble-t-il ?« L’éducation aux médias » est clairement mentionnée dans le socle commun de connaissances et de compétences que chaque élève doit acquérir à la fin de la scolarité obligatoire.
Pourquoi ? L'école n'a pas à être à l'image du monde quotidien des élèves, sinon adieu laïcité et république.Certes, cette éducation dépasse largement les murs de l’école mais nous ne pouvons faire l’impasse.
Non, mais ils ont trouvé avec eux une caisse de résonance d'une ampleur jamais atteinte jusque ici. Guillaume Caron parle assez peu de ces dangers ; pourquoi ne pas développer plus avant ?Insultes et harcèlement n’ont pas attendus les réseaux sociaux.
Il faudrait pour cela que les enseignants qui l'utilisent en connaissent le fonctionnement. Guillaume Caron devrait en discuter avec Mme Kochert : www.laviemoderne.net/veille/viewtopic.php?p=1764#p1764 :transpi:L’usage de ces derniers est peut être aussi l’occasion d’en parler et d’en comprendre le fonctionnement.
On peut le dire comme ça.3/ « Twitter, Facebook sont des sociétés privées dont les objectifs sont incompatibles avec l’école ! »
Bon, voilà qui est réglé.J’entends bien cet argument et il est un peu à l’origine de ce billet. L’utiliser pour balayer toute utilisation, publication et échange ne me semble pas sérieux.
Quel manque de sérieux ! Twitter à l'école, c'est maintenant ou jamais, voyons !En revanche, certains préconisent une sorte de « principe de précaution » et donc une suspension de tout cela, le temps que des réseaux alternatifs pour l’école soient mis en place.
Bizarre, n'est-ce pas ?De fervents partisans du numérique tiennent même ce discours.
Que voilà des arguments intéressants. Comment vont-ils êtres réfutés ?Cela me paraît déjà beaucoup plus pertinent. Peut-être qu’un jour, j’utiliserais de tels réseaux mais aujourd’hui je persiste dans mes choix et je m’en explique.
Oui, Twitter n’est pas hébergé en France et nous n’avons donc aucun contrôle dessus.
Oui, Twitter, comme Facebook ont des visées commerciales.
Oui, pas de droit à l’oubli sur de tels réseaux sociaux, les traces restent et nous n’avons que peu de recul sur leurs éventuelles utilisations.
Twitter n'est que très peu utilisé par les lycéens et pratiquement pas par les collégiens. Je ne sais pas d'où sortent les chiffres de Guillaume Caron...On peut alors, à partir de là, rejeter ces outils mais le fait est qu’ils ont aujourd’hui inondé notre pays et que grosso modo 100% des adolescents les utilisent ou vont les utiliser.
Heureusement cet état de fait pourra changer si l'école en fait la promotion gratuite.
Par bien des aspects, bien sûr que si. Mais au lieu de "sanctuaire déconnecté" (terme péjoratif), employons l'expression "espace d'altérité" et pas seulement pour le numérique. L'école n'est pas la maison et heureusement.Il me semble alors que l’école ne peut s’ériger en sanctuaire déconnecté de la réalité de la vie.
Guillaume Caron parle de la craie ?Après tout elle s’est ouverte depuis longtemps et s’il fallait exclure de l’école tous les outils qui émaneraient de sociétés privées non françaises à but lucratifs, nos classes sonneraient bien creux !
Il faudrait savoir.L’usage massif de Facebook (et à une moindre échelle de Twitter)...
On peut très bien en prendre conscience sans les utiliser en classe. "Comment j'ai pourri le web" a bien fonctionné de ce point de vue....est donc une réalité et mérite qu’on s’en saisisse pour que chacun puisse avoir conscience de toutes ces dérives possibles.
Les élèves qui utiliseront Twitter ne se rendront pas compte qu'ils reçoivent des tweets publicitaires ?Nous l’avons évoqué pour les éventuels problèmes dans les relations inter élèves mais c’est aussi vrai pour ce que nous venons d’exprimer.
Faire prendre conscience que ces sociétés ont un but lucratif et les implications que cela engendre : publicités ciblées en fonction des contenus publiés, conservation d’information.
Est-ce qu'on boit du Coca Classe en classe pour faire prendre conscience aux élèves des dangers de l'obésité ?
En incitant à aller sur les réseaux commersociaux, c'est paradoxal...Alerter sur le protection de la vie privée...
D'autant que la protection possible de la vie privée est toute relative puisque Twitter collecte des données à caractère commercial.
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Le mieux étant de ne pas en laisser....sur les informations à diffuser ou non sur de tels réseaux ou sur Internet en général. Intégrer le fait que nous allons laisser une trace…
Cette précaution oratoire oublie que faire découvrir Twitter dans un cadre institutionnel, c'est inviter les élèves à se créer un compte. Je renvoie à l'expérience de Mme Kochert qui live-tweete avec ses élèves, en respectant leur vie privée d'une façon qui m'échappe quelque peu.Autant d’éléments que je prends soin de souligner dans l’utilisation que nous pouvons en faire.
Je signale que le compte classe est sous ma responsabilité, que les élèves n’ont pas de comptes personnels pour travailler en classe et que les traces que nous laissons sont très restreintes…
C'est surtout qu'on n'a toujours pas compris l'intérêt pédagogique de Twitter, à ce sujet. Mais si Twitter est si secondaire, pourquoi cette fière appellation de #Geometwitt ?Essentiellement des programmes de constructions géométriques. Si quelqu’un y voit quelque chose de dangereux en termes d’identité numérique, qu’il me le signale !
Si les enjeux sont limités avec ce compte en terme d'"identité numérique", je ne vois guère ce qu'ils vont apprendre.Le fait est que les apprentissages sont bien au cœur du projet, que les élèves s’y impliquent, progressent, échangent, s’interrogent et apprennent accessoirement à appréhender sérieusement ces outils ailleurs que derrière une porte de chambre fermée.
Quant à la porte de chambre fermée, il ne tient qu'aux parents d'élever les enfants pour qu'ils n'aient pas une connexion internet et un verrou dans leur chambre. Parce que dans ces conditions, l'internet "responsable"...
Beaucoup d'objections oubliées par Guillaume Caron dans ce billet :
- Twitter effet de mode
- Pourquoi utiliser Twitter et pas un réseau libre ?
- les détail des différentes dérives (harcèlement, addiction, etc.)
- la sollicitation permanente et le risque d'infobésité
- la promotion de l'illusion narcissique
- la question des rapport entre élèves et enseignants et du respect de la vie privée dans un cadre scolaire
- le problème du cadre scolaire en dehors des cours
- l'utilité pédagogique spécifique de Twitter
Etc.
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J'aimerais sincèrement qu'on m'explique : où est l'erreur dans mon raisonnement quand je pense qu'ériger Google ou Twitter au rang d'outil pédagogique, c'est accorder l'intermédiation d'un sujet aussi universel que l'éducation et la formation de l'esprit à une poignée de personnes et d'intérêts PRIVÉS ?
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